Les Secrets d’Ernest Duray pour Gagner avec les Pigeons

Ernest Duray Conduisait ses Pigeons vers la Victoire

Les Secrets d’Ernest Duray pour Gagner avec les Pigeons

Ernest Duray Conduisait ses Pigeons vers la Victoire

La colombophilie, cet art de l’élevage et des compétitions de pigeons voyageurs, repose sur des principes inamovibles, perfectionnés au fil des décennies par des maîtres comme Ernest Duray. Pour lui, deux éléments étaient essentiels et indissociables : l’alimentation et l’entraînement. C’est sur ces fondations solides que repose la méthode Duray, qui a inspiré d’innombrables générations de colombophiles à travers le monde. Son approche méticuleuse et réfléchie a permis de créer des champions, tout en conservant la rigueur nécessaire à la discipline.

Plusieurs chemins mènent à Rome : adapter les systèmes selon ses besoins

En colombophilie, il n’existe pas de méthode unique, et c’est ce qui fait toute la beauté de cette discipline. Plusieurs approches peuvent mener au succès, et chaque colombophile adapte son système en fonction de ses besoins, de ses ressources, et de ses oiseaux. Pourtant, bien que différents systèmes existent, il est crucial de ne jamais perdre de vue certains principes universels. Ce sont ces bases qui, lorsqu’elles sont respectées, permettent d’assurer la santé, la vitalité et la performance des pigeons. C’est l’art d’adapter ces fondements à son propre contexte qui fait la différence entre un amateur et un maître.

Le soin pendant la période de repos : optimiser la vitalité des pigeons

La période de repos, qui commence après la mue, est un moment décisif dans la gestion des pigeons voyageurs. C’est une phase où les soins et l’alimentation doivent être ajustés pour permettre aux oiseaux de récupérer et de se préparer pour la prochaine saison. Ernest Duray préconisait une alimentation légère, composée principalement d’orge. Cette céréale permettait de maintenir les pigeons en forme sans les surcharger, tout en conservant leurs réserves énergétiques. Pour compenser le manque de matières grasses, il ajoutait des graines oléagineuses, comme les graines de lin, afin de fournir un apport équilibré en nutriments essentiels.

L’alimentation en hiver : pourquoi moins, c’est plus

Duray était convaincu qu’en hiver, la tendance à trop nourrir les pigeons était une erreur courante. Les oiseaux, suralimentés pendant cette période, perdent leur capacité naturelle à se défendre contre les rigueurs de la saison. Pour Duray, il était important de laisser les pigeons ressentir légèrement les effets de l’hiver. Cette « petite souffrance » les obligeait à puiser dans leurs propres ressources et à renforcer leur vitalité pour la saison de concours à venir. Ainsi, en hiver, « moins » signifie « plus », car cela prépare les pigeons à affronter les compétitions avec une endurance accrue.

L’entraînement progressif : construire la résistance au fil du temps

Duray, qui avait également une expérience dans le sport de haut niveau, faisait souvent un parallèle entre le cyclisme et la colombophilie. Il croyait fermement à l’importance d’un entraînement progressif et intensifié pour préparer les pigeons à l’effort. Un entraînement bien structuré permet de renforcer les capacités des pigeons, tout comme un cycliste qui augmente progressivement son endurance. Pour que cet entraînement soit efficace, il ajustait également l’alimentation de ses pigeons en fonction de l’effort demandé. Ainsi, les performances de ses pigeons atteignaient des sommets grâce à un entraînement calculé et à une nutrition adaptée.

L’alimentation pendant la saison des concours : nourrir fort pour performer

Contrairement à certaines idées reçues, Duray nourrissait ses pigeons de manière généreuse pendant la saison des concours. Alors que beaucoup de colombophiles craignaient d’encrasser l’organisme de leurs pigeons avec des mélanges trop riches, Duray adoptait une approche différente. Pour lui, un pigeon bien entraîné pouvait consommer un mélange énergétique riche sans en pâtir. Il avait une méthode particulière : après une volée obligatoire d’une heure, ses pigeons recevaient une variété de graines en plusieurs étapes, avec une petite cuillère de maïs et de petites graines en guise de « dessert ». Cela leur permettait de disposer de l’énergie nécessaire pour les compétitions, tout en restant en pleine forme.

L’entraînement et l’appétit : le lien direct entre effort et nutrition

Ernest Duray, ancien cycliste professionnel, savait que l’appétit d’un pigeon était directement lié à son niveau d’entraînement. Un pigeon qui refuse de manger est un pigeon qui possède trop de réserves. La solution ? Augmenter la durée de la volée pour brûler ces réserves. Cela stimulait non seulement l’appétit des pigeons, mais renforçait aussi leur endurance. En les forçant à s’entraîner davantage, Duray faisait en sorte que ses pigeons deviennent de plus en plus infatigables, prêts à affronter des épreuves longues et difficiles avec une énergie renouvelée.

La rigueur de la nutrition : chaque graine compte

Duray portait une attention méticuleuse à la nutrition de ses pigeons. À son époque, il n’existait pas de mélanges tout prêts comme aujourd’hui. Chaque type de graine devait être acheté séparément et administré selon un schéma précis. Bien que cela représentât un travail fastidieux, cette méthode permettait d’ajuster précisément les besoins nutritionnels de chaque pigeon. Pour Duray, chaque graine comptait. Il comprenait parfaitement les besoins énergétiques spécifiques de ses pigeons, et cette rigueur dans la nutrition faisait partie intégrante de son succès.

Entraînement intensif pour les concours de fond : l’endurance avant tout

Les concours de fond sont des épreuves d’endurance. C’est ici que l’entraînement intensif prend tout son sens. Duray savait que pour réussir dans ces compétitions, ses pigeons devaient être préparés à des vols longs et exigeants. L’entraînement intensif était donc incontournable pour renforcer leur endurance et leur résilience. Il ajustait également leur alimentation en conséquence, veillant à ce que leurs réserves énergétiques soient toujours à un niveau optimal pour ces courses épuisantes. En d’autres termes, pour les concours de fond, l’entraînement est roi, et l’alimentation suit le rythme.

La nutrition post-concours : récupération et préparation

Après un concours, la priorité était de permettre aux pigeons de récupérer rapidement. Duray réduisait alors la charge calorique de leur alimentation, optant pour des graines plus légères comme le froment et l’orge. Cette approche permettait aux pigeons de récupérer sans être surchargés, tout en se préparant progressivement pour la compétition suivante. Duray savait que la clé résidait dans l’équilibre : trop nourrir après un concours risquait de nuire à leur forme, tandis qu’une alimentation trop pauvre ralentirait leur récupération. Il fallait trouver le juste milieu.

Conclusion : Alimentation et entraînement, un duo inséparable

Ernest Duray a prouvé que l’alimentation et l’entraînement ne peuvent être dissociés. Ces deux éléments fonctionnent en tandem pour permettre aux pigeons d’atteindre leur plein potentiel. C’est cet équilibre subtil entre une nutrition riche et un entraînement intensif qui a permis à Duray de devenir un maître incontesté de la colombophilie. En suivant ces principes, les colombophiles d’aujourd’hui peuvent s’inspirer de sa rigueur et de son expertise pour réussir dans ce sport exigeant.

Sources

  • Pigeon Paradise (PIPA) – PIPA est une plateforme reconnue internationalement dans le domaine de la colombophilie. Elle partage des informations sur les ventes de pigeons, les résultats de concours et offre des conseils sur l’élevage et l’entraînement des pigeons voyageurs. Ce site est une référence précieuse pour tous les colombophiles cherchant à améliorer leurs pratiques. www.pipa.be
  • Fédération Colombophile Internationale (FCI) – La FCI est l’autorité mondiale régissant les compétitions de pigeons voyageurs. Elle publie des articles sur les meilleures pratiques d’élevage, de soin et d’entraînement, en plus de fixer les règles pour les concours internationaux. Une ressource incontournable pour comprendre les standards mondiaux en matière de colombophilie. www.pigeonsfci.net
  • La Fédération Colombophile Française (FCF) – Organisation française dédiée aux colombophiles, la FCF propose des ressources éducatives, des guides et des conseils pour l’élevage et la gestion des pigeons voyageurs. Elle contribue à la diffusion des meilleures pratiques en France et au développement du sport colombophile. www.colombophiliefr.com

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